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  • Trail pays d'Argonne 2018

    Notre campagne d’Argonne

    Le trail d’Argonne, la dernière fois, que je l’ai couru (en 2014), je commençais le trail. J’en gardais un bon souvenir, mais je n’y étais jamais retourné. C’était une grossière erreur, tant ce trail est convivial, voire familial. Le paysage y est magnifique, avec de superbes sous-bois, des retenues d’eau, des tranchées à hérisser le poil de mon coach. Oui, les copains et les copines, faites-vous plaisir en vous inscrivant à la prochaine édition de ce trail d’Argonne, avec des bénévoles au demeurant fort sympathiques, se prêtant au jeu de la photo, tout sourire pour nous accueillir.

    Retour sur cette édition 2018. La bête était déjà inscrite, ce qui a emporté définitivement ma décision de le faire, malgré un mal de genou qui traîne. Lever à 4h30 pour manger mon gâteau marathon que j’ai raté. La maison Moreau (clin d’œil à un de nos sponsors) devra m’apprendre la pâtisserie.

    Bref, rendez-vous avec la bête devant sa tanière à 5h45 pour un départ immédiat pour l’autoroute et direction Sainte-Menehould. On arrive à 7h00, le temps d’aller chercher le dossard, de mettre des flyers pour la Champ’aisne et disposer la banderole. Sans oublier les quelques photos avec des potos d’ici et là (la grande famille du trail). On croise le camarade Martial avec qui on fera la course. Le trail, c’est cela aussi se faire des potos et de nouvelles connaissances.

    Départ à 8h00 précises, nous sommes lancés à un petit train de sénateur pour 42 kilomètres (drôle d’expression pour des gens engoncés dans leur fauteuil cossu). Les groupes se forment, et déjà nous sommes plongés en pleine nature. Vraiment superbe. Des palettes de vert, des odeurs de ciboulette sauvage, d’humus… Le bruit des pas dans les feuilles, les camel bags qui tapent… On se retrouve avec un petit jeune avec qui nous sympathisons. Il a mal au genou : le syndrome du lave glace. Eh, l’ami, tu veux dire de l’essuie-glace. Ah, oui, peut-être. Comme quoi le traileur n’est pas un pro de la mécanique ! Il lâchera plus loin, après nous avoir dépassé un peu vite : erreur de jeunesse ! Mais un jeune très sympathique, plein de courage et d’abnégation et qui finira sa course (bravo à toi l’ami).

      

    Progressivement, vers le 20ème kilomètre, nous revenons sur un groupe, je sympathise avec Sékou, jeune traileur de mon âge (donc pas totalement jeune, mais novice dans ce sport !). On échange nos impressions, mais très vite il décroche.

    Avec Martial et Caroline, et la bête, nous formons une meute. Nous enchaînons les montées et les descentes. Lors de l’une d’elle, la bête nous fait une cabriole, il nous a fait peur, mais il retombe sur ses deux pattes l’animal. Ensuite, près de la retenue d’eau, une cassure se fait, nous partons avec la bête. Elle est en forme, elle grogne, elle encourage. Elle m’eng….. depuis quelques kilomètres, j’ai des maux de ventre : le dernier gel ne passe pas, je n’ai plus de souffle. Oui, très bien, Jean-Marc, la respiration ventrale, je souffle……Pff, Pff, Pff.

    On revient sur des concurrents, on remontre progressivement, la bête encourage…. Nous passons la croix d’Archambeau lors du dernier ravito avant l’arrivée. Je fais un petit point d’histoire. Trail et culture, beau concept. Nous arrivons ensuite sur une petite difficulté, passer un petit cours d’eau. La bête, rusée, nous trouve un passage… pour éviter de se mouiller le poil.

     

    L’arrivée se profile. Nous sortons du bois…. A quelques centaines de mètres, des traileurs qui marchent. « Ils sont rôtis » me dit la bête, on va les croquer. Sauf que grand schtroumpf commence à fatiguer, il n’a pas fait de sorties longues depuis deux mois. On y va. On relance. On rattrape des coureurs, mais j’ai besoin de reprendre mon souffle. La bête hurle « Lolo, tu ne vas pas me faire ça à 500 m de l’arrivée. Tu ne vas pas me c… dessus ». On relance, on les dépasse. Je regarde la montre, nous sommes entre 10 et 11 km/h. Nous rattrapons d’autres coureurs…. Dernière petite cote avant l’arrivée, on relance, on dépasse une poignée de coureurs qui n’en peuvent plus. Mission accomplie, moins de 5h10, le temps de prendre une photo.

    A l’arrivée, le houblon est au rendez-vous (à croire que l’on courre que pour cela), ainsi qu’un petit concert rock de Miss Storm (Led Zep, Nirvana…). On y retrouve Martial, Sly et Nat. Vraiment sympa ce trail. Bon il est temps de conclure cette brève, il est temps de repartir pour Chierry et retrouver nos tanières respectives !

    Un grand merci à la bête qui m’a attendu (elle a du mordant), m’a encouragé. Elle a cœur grand comme ça, mais cela tout le monde le sait. Merci à toi Jean-Marc, ton comportement honore le trail et le sport tout simplement !

    Lolo