Courbaturé, mais HEU.....REUX...

 

Bonjour d’un marathonien courbaturé mais heureux !


Ca y est, je l'ai fait, fini, terminé ce 1er marathon de Paris !


Crevé, lessivé, rincé, essoré, déshydraté mais heu...reux !Et maintenant, je suis pressé de recommencer ! D’abord quelques chiffres pour vous décrire l’ambiance : 40 000 inscrits, 30976 coureurs à l’arrivée, une foule monumentale qui envahit les Champs Élysées, c’est géant ! Du début jusqu’à la fin, il y a des coureurs partout, partout, partout : devant moi, derrière, à ma droite, à ma gauche, hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes, des maigres, des moins maigres, des blonds, des bruns, des petits, des grands, des anglais, belges, tunisiens, italiens, allemands, marocains, japonais, espagnols, sud africains, danois, mexicains, hollandais (et bien sûr quelques kenyans…) C’est une vraie marée humaine qui part visiter Paris au pas de course.

L’ambiance sur les Champs est bien sûr joviale, bon enfant, avec les encouragements de la foule, les drapeaux, les parapluies multicolores, les calicots, les banderoles « allez Papa », on prend les dernières photos, il y a la queue devant les toilettes (l’hyperhydratation d’avant course a quelques inconvénients …) Bref, on est fin prêts pour le départ qui est donné à 8h45 par Bertrand Delanoë, le Maire de Paris.

Le parcours : 42,195 km de rêve dans Paris…Départ Avenue des Champs Élysées, puis Place de la Concorde, rue de Rivoli, le Louvre, la Tour Saint Jacques, l’Hôtel de Ville km5, puis rue Saint Antoine pour aller prendre la Bastille, grimpette rue de Reuilly, puis avenue Daumesnil, puis c’est l’esplanade du Château de Vincennes (magnifique vue ensoleillée sur la chapelle et le donjon) km11, puis une balade dans le bois de Vincennes, on revient par Charenton km19, Daumesnil km21, (la moitié !) puis rue de Lyon jusqu’à la Bastille, on prend à gauche vers le quai Henri IV puis Voie Pompidou, on profite de la vue à gauche sur Notre Dame, la Conciergerie, le Musée d’Orsay, les Tuileries à droite, puis Avenue de New York, Place de Varsovie km29, (la Tour Eiffel est à gauche), Avenue du Président Kennedy, la Maison de la Radio km30 (où est le mur ???), Rue Mirabeau (le pont n’est pas loin…), Porte Molitor, Porte de Boulogne km33 (aie, le mur est bien là !), Place de la Porte d’Auteuil, Route des lacs à Passy, Carrefour des cascades km36, Allée de Longchamp, Carrefour du bout des lacs (et du bout de mes forces) km41, Place du Maréchal De Lattre De Tassigny, Porte Dauphine km42, puis c’est l’arrivée Avenue Foch !


Bon maintenant je vous raconte ma course.


Mon ami Lionel, partenaire d’entrainement, est vraiment trop loin pour moi, au propre comme au figuré. Impossible de le voir avec son dossard préférentiel de champion. Il m’explique par téléphone qu’il est avec les pompiers de Paris, juste derrière les kenyans ! Je suis arrivé un peu tard pour le saluer et je dois maintenant rejoindre mon sas de départ. Je pronostique 3h30 pour lui (il fera 3h39, bravo champion !)

Isabelle, de notre association « Chierry j’y cours » n’est pas loin non plus. Cette année, elle fait le marathon comme bénévole. Je me souviens de ses mails enthousiastes et joyeux après qu’elle ait fait son premier marathon l’année passée. Elle m’explique que le stand de son équipe de bénévoles est au Fouquet’s (devant…). Je n’ai pas assez de temps pour la voir avant le départ, l’année prochaine, on s’y prendra mieux pour les points de rendez vous ! Merci Isa pour tes encouragements permanents et ô combien utiles pendant la course.

Jocelyn, merci de m'avoir fait rencontrer dimanche matin Jean, un pro du marathon de 65 ans (18 marathons à son actif…) Il prévoyait 4h15 et je me suis dit que ça me convenait bien et que je ferais bien équipe avec lui ! Ce fût un plaisir de courir ensemble, jusqu'à … ce que je le perde de vue au ravitaillement du 20 km ! J'ai essayé de le rattraper mais je n'ai pas réussi. Il m'a donné le rythme jusque là en me disant dès le début de garder des forces pour les 10 derniers km. Je crois qu'il a fini en 4H20, chapeau Jean !Au total, mon temps fût plus long que je ne l’avais pensé (4h39), j’espérais faire 4h15. Mais finalement, il correspond à mon niveau d'entrainement actuel. Je tacherai de faire mieux le 20 novembre pour Nice-Cannes.

Sur 4H39 au total, j'ai mis 2h06 pour faire la première moitié et 2h33 pour faire la seconde. Donc, vous comprenez que ça a un peu coincé sur la seconde partie… Voici l’explication : Les 2 premiers tiers de la course ont été parfaits, j'étais content de mon allure (6 mn au km, 10 km/h), bonne hydratation, bon resucrage, pas de douleurs, J’ai même un peu accéléré vers le km18-19. La visite de Paris était magnifique, je bavardais avec Jean, et j’envoyais même des textos pour me localiser tous les 5 km aux amis et à mon équipe de soutien ! Les choses se sont un peu compliquées sur la fin… et je peux même dire que les 10 derniers km ont été assez durs : je n'avançais plus vraiment ! Je n'ai plus calculé ma vitesse mais elle a du baisser de moitié… J'avais des douleurs musculaires de plus en plus insistantes et des difficultés à m'alimenter : plus trop envie d’avaler du sucre et des barres, l’estomac était en vrac et ne voulait plus faire équipe avec moi… Je crois que pour la prochaine fois, je vais oublier les aliments solides et opter pour une boisson énergétique et mon camel bag. Je me suis alors accroché en me disant que d’une part, l’heure (les 4 heures !) n’était plus à réfléchir mais à courir et, d’autre part, que je n’avais jamais été aussi proche de l’arrivée ! Et régulièrement, je me trouvais des locomotives (parfois très élégantes !) pour profiter de leur rythme et me relancer.

Enfin, je vois km39 et là, je me dis que c’est bon, ça y est, ça sent l’avoine et l’écurie ! (Effectivement les gendarmes à cheval nous accompagnent dans le Bois de Boulogne), encore un peu de courage, je relâche les bras, je repense à Jean qui me disait comment se concentrer sur sa respiration.Km 40 km 41, Porte Dauphine avec la faculté où mon fiston vient de finir ses études, puis c’est la ligne d’arrivée Avenue Foch, magnifique !

Au final, faire un marathon dans la plus belle ville du monde, c’est vraiment pas mal ! Merci à mon équipe de soutien : Sheherazade, Nadia, Leïla, Karima, Mamie Thérèse, Corinne, Maxime, Yann, Lionel, Isa, Jean Marc et mes amis de CJC, Jean Luc, Aurélien, Jean, Joss, Loïc, Cel, Catherine, Georges et tous les amis de l’USD. J’ai vraiment apprécié cet effort extraordinaire, avec ses moments faciles et ses moments difficiles. Je vais en tirer quelques bons enseignements et prévoir une préparation encore meilleure pour le prochain marathon, avec obligatoirement 4 sorties par semaine, ce que je n'ai pas réussi à faire cette fois-ci. J’espère pouvoir franchir ainsi un peu mieux le mur des 30 !

Maintenant reprise de la vie normale, le temps que les douleurs musculaires disparaissent (aïe aïe les quadris et bonjour les escaliers). J'espère pouvoir recourir dans 5-6 jours.

A bientôt les amis.

Amitiés d'un marathonien un peu courbaturé mais ravi !

Karim

Commentaires

  • isabelle
    • 1. isabelle Le 15/04/2011
    Bravo et merci pourc e cadeau de terminer ton MARATHON au tel ensemble, quel honneur !
  • cap'tain
    • 2. cap'tain Le 15/04/2011
    c'est surtout ton 4h00 qu'in ne faudra pas oublier
  • Malou et Pépé
    • 3. Malou et Pépé Le 16/04/2011
    Un beau frère nous avait dit: Marathonien un jour, Marathonien toujours!
    Bravo et merci pour ce beau texte qui nous replace dans les mêmes conditions. Biz

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