chierry j'y cours.bruxelles.Mara

Marathon de Bruxelles

02.10.11

Voilà, un très bon entraînement pour le Sparnatrail.

Quelle chance de pouvoir recourir après une chute stupide au ski en janvier (ligaments croisés et ligament latéral interne arrachés), après de gros passages à vide ( professionnel et affectif). Je me réfugie dans la course, ne plus penser.

Mais aujourd'hui, il fait beau et chaud, environ 12° à 8H00. La course s'annonce difficile, elle n'est pas réputée ni connue pour être la plus facile avec 270 D+ environ. Ca paraît une rigolade, mais c’est énorme et pourtant, on a connu plus dur.

Je me fixe 3H15 vu mes derniers temps. Si je réussis, ça ne sera que du bonheur et si je fais plus aussi, pas de regrets.

Lever 6H : un gâteau énergétique, un thé.

7H : en voiture ! Après 1 heure, nous voilà arrivés sur site. Je cours pour récupérer mon dossard et direction l'échauffement.

Je sens la chaleur et il n'est que 8H30, mais nous serons tous à la même enseigne.

8H55 : je remonte les sas jusqu'au 3H15.

Un coup de canon donne le départ, ça y est, ça part vite, mais je suis sans problème (15 à 16 KM/H).

Je ne lache pas le ballon et j'en profite pour faire un peu de vidéo.

Les 10 KM viennent de passer et je bats mon record perso en 43' (45'). Tout se passe bien, le ballon est un peu rapide.

Le 11e : tout est ok, je suis toujours et je fais pote avec un Lillois (Valéry), nous faisons un bout de chemin ensemble.

Le semi vient de passer et une première douleur au mollet gauche, rien de bien grave. Puis le genou droit (celui qui est en mauvais état), mais tout se remet en ordre. Vers le 30^e ,la catastrophe, grosse douleur au tendon d’achille gauche. Là, vraiment pas cool, je dis à Valéry que je vais basculer sur le 3H30, et je le vois continuer sans moi et le ballon commence à disparaître, ADIEU mon objectif des 3H15.

La douleur est toujours là, vive. Lles montées ont un petit pourcentage, mais d’une longueur interminable entre 500 et 4km en plein soleil. Et pas de chance, il y en a 5 ! Je me mets à marcher une fois, puis deux, trois… Le temps s’égraine, j’en bave dur ! L’idée de l’abandon arrive, chaque relance me fait souffrir au tendon. Je n’arrive plus à poser le pied, mais je me reprends et je n’abandonne pas ! Je pense à ce que j’ai eu et que je n’ai plus, à elle, qui a souffert pendant 55km avec son genou en vrac et qui a fini avec panache,(chapeau bas).

Je reprends courage et motivation grâce à tous les petits messages de soutien que e reçois. Alors, interdiction d’abandonner.

Vers le 36^e, le semi se mélange avec nous et ça devient vite le bordel car il y a beaucoup de monde d’un coup et il faut faire son chemin.

L’arrivée se profile, de plus en plus de monde sur les côtés à nous encourager ! Au loin, je vois la porte du Cinquantenaire et je me dis que c’est l’arrivée ! Grosse erreur de ma part, il reste 2,195 ! Petite baisse de moral ! Mais bon, je relance. Plus l’arrivée approche, joie et peine se mélangent en moi. Maintenant, nous sommes sur les pavés pendant 1km environ….Merci les chevilles !!! La Grand-Place arrive, plus que quelques mètres.

Voilà, je viens de passer l’arrivée ! J’ai fini dans la douleur, le cœur lourd et léger, mais heureux, car j’ai fini.

3H39’09, 436^e sur 1553 arrivés et 75^e dans ma catégorie (1983 inscrits) .

Je suis heureux, je fais moins que PARIS (-20’), mais sur un marathon beaucoup plus dur avec des conditions météo vraiment plus chaude, alors tout est permis dans l’avenir.

Maintenant je soigne le tendon et récupération pour le Sparnatrail.

Merci à Stéphane Lemperier, Giboin, Président, Noël olivier, Célia, Laila, Christelle, Véronica et à tous les autres pour vos messages qui m’ont fait chaud au cœur et m’ont permis de ne pas abandonner.

Maintenant, je pense à Stéphane Lemperier et à son marathon de Toulouse dans 3 semaines. Courage Stéph, tu es un champion tu le sais. Tu as fais plus dur et tu as fini, souviens-toi.

Merci et bonne course à tous

Franck

ICI pour voir la vidéo